Le Honor 400 5G 8GoRAM+512GoROM Android 15 CPU Snapdragon 7 Gen 3 Ecran 6.55"fhd+AMOLED 120Hz batterie 5300mAh 66W caméra arrière 200+12MP Selfie 50MP BT5.4/NFC/Wifi6/IP65
- hitechmediainfo
- 29 juin
- 6 min de lecture
Avec le Honor 400, la firme chinoise espère s’imposer dans l’arène hyper-concurrentielle du milieu de gamme. Après avoir flatté l’œil (un peu moins le portefeuille…) avec ses Honor 200, le constructeur rebat les cartes. Au menu, une même famille, des ambitions revues à la baisse, mais surtout un prix au rabais. Lancé à partir de 499 €, le Honor 400 se positionne directement face aux ténors du segment, comme le Samsung Galaxy A56 5G ou le Redmi Note 14 Pro+ 5G. L'objectif est de proposer un smartphone polyvalent, boosté à l’IA et relativement costaud, sans pour autant surchauffer la carte bancaire.
Le Honor 400 est lancé à la suite du 400 Lite avec une stratégie claire d'écosystème cohérent, attractif et un tant soit peu premium. Honor se rêve désormais en acteur incontournable de la “mobilité intelligente” et l'a revendiqué lors de sa conférence au MWC 2025. L'objectif est donc noble, mais pas simple quand on décide de recycler une même puce (le Snapdragon 7 Gen 3 déjà vu dans le Honor 200), tout en réduisant la RAM de 12 à 8 Go et en supprimant le téléobjectif. Un retour en arrière qui pourrait dérouter les fidèles de l’ancienne filiale de Huawei.
Malgré ces reculs assumés, le Honor 400 reste une promesse séduisante sur le papier. Jugez plutôt : un écran Amoled lumineux de 6,55 pouces, une batterie de 5300 mAh et un capteur photo de 200 mégapixels (Mpx). Le tout a été saupoudré de nombreuses fonctions d’intelligence artificielle destinées à vous rendre photographe, vidéaste et créatif, même sans background.
Le Honor 400 a le bon goût de se montrer discret et soigné. Et ce n’est pas qu’une image, car avec 184 g sur la balance et des dimensions de 156,5 x 74,6 x 7,3 mm, le terminal se distingue par son profil fin et équilibré, agréable en main, même petite. L'appareil joue la carte du minimalisme avec des tranches plates en métal. Celles-ci encadrent un dos en verre dépoli qui résiste bien aux traces de doigts. Côté coloris, l’appareil se décline en noir, doré, et une variante argentée exclusive à son site officiel.
À l’avant, on retrouve une dalle Amoled de 6,55 pouces percée d’un poinçon central pour la caméra selfie et la bulle inspirée de la Dynamic Island d’Apple. L’écran occupe un peu plus de 90 % de la surface disponible, ce qui se traduit par des bordures assez fines, sans excès ni menton disgracieux. Planqué sous l’écran, le dispositif biométrique se montre réactif et fiable, ce qui est toujours bon à prendre.
L’organisation extérieure est plutôt classique : boutons de volume et de verrouillage bien placés, port USB-C, tiroir SIM et port infrarouge pour les nostalgiques des télécommandes universelles. Le tout est complété par des haut-parleurs stéréo, la compatibilité eSIM 5G, le Bluetooth 5.4, le NFC et le wifi 6. Niveau connectivité, le constructeur coche toutes les cases utiles sans chichis.
En revanche, la touche IA multifonction inaugurée sur le 400 Lite a disparu, Honor n’y croyant sans doute pas tant que ça. Une décision que nous jugeons guère inspirée pour un modèle qui se veut orienté “créatif mobile”.
Comme souvent avec Honor, c’est au dos que les designers ont décidé de s’amuser un peu. Le bloc photo adopte une forme volontairement asymétrique, évoquant un hublot d’avion stylisé (selon le marketing, du moins). Chaque capteur est cerclé de métal ton sur ton avec les tranches, ce qui donne un cachet à l’ensemble. Seul hic, cette excroissance provoque un léger déséquilibre quand le terminal est posé à plat. Rien de dramatique, mais suffisant pour rendre la saisie un poil instable.
Enfin, le Honor 400 affiche une certification IP65 qui le rend résistant à la poussière et aux éclaboussures, ainsi que le label SGS Drop & Crush Resistance. Vous n’irez pas nager avec, mais ce terminal survivra aux averses, maladresses et autres assauts du quotidien. Pas un baroudeur, mais un bon compagnon de route.
Écran Un écran qui brille sans forcer... ou presque
Le Honor 400 est doté d’un écran plat Amoled de 6,55 pouces affichant une définition FHD+ (1264 x 2736 pixels, soit 460 ppp) et un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz. Pas de technologie LTPO à l’horizon, donc pas de rafraîchissement adaptatif, même si l’on peut jongler entre plusieurs fréquences.
Du très classique, en somme, qui s’accompagne d’une réflectance correcte de 42 %. Ce résultat, associé à une luminosité maximale de 1504 cd/m², confère à cet afficheur une bonne lisibilité. Un pic loin des 5000 cd/m² promis par la marque, qu’il nous a été possible d’atteindre qu’en passant par le réglage Couleurs naturelles.
Performances Les bons et mauvais côtés du recyclage
Nul besoin d’être un pro du gaming pour apprécier les performances du Honor 400, mais les joueurs exigeants ne seront pas déçus. Grâce à sa technologie GPU Turbo X développée en interne, le smartphone parvient effectivement à afficher jusqu’à 131 images par seconde (i/s).
En moyenne, on tourne autour de 125 i/s, ce qui reste un framerate très confortable pour faire tourner l’intégralité des titres du Play Store dans de bonnes conditions, jusqu’aux jeux les plus gourmands comme Genshin Impact ou Call Of Duty Mobile. Bien que le smartphone chauffe un peu quand on le pousse dans ses retranchements, cela n’a rien d’alarmant.
L’appareil est animé par un processeur Snapdragon 7 Gen 3 de Qualcomm, que l'on retrouvait en 2024 dans le Motorola Edge 50 Pro et le Honor 200 classique. Il est gravé en 4 nm et embarque un cœur principal Cortex-A715 cadencé à 2,63 GHz, épaulé par quatre autres à 2,4 GHz et trois Cortex-A510 à 1,8 GHz pour gérer les tâches légères.
Ce SoC est ici couplé à 8 Go de mémoire vive que l’on peut doubler avec de la RAM virtuelle. On relève quelques ralentissements, en particulier lorsque l'appareil est très sollicité avec de nombreuses apps ouvertes simultanément. Au quotidien, pour un usage classique, il ne démérite pas pour autant.
Photo Un duo frustrant mais convaincant
Honor met au placard le téléobjectif du modèle précédent et mise sur un bloc photo dorsal comptant deux modules : un capteur principal de 200 mégapixels (1/1,4 pouce) associé à une ouverture grand-angle à f/1,9, ainsi qu’un module hybride ultra grand-angle/macro de 12 Mpx (f/2,2).
Module frontal, mode portait et vidéo
Le Honor 400 livre une expérience vidéo solide avec un enregistrement possible en 4K à 30 i/s et en 1080p jusqu’à 60 i/s, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. La stabilisation est correcte, assurant des images globalement fluides.
À l'avant, la caméra frontale de 50 Mpx (f/2) produit des selfies nets et bien exposés, à condition de garder la main stable, notamment en basse lumière. Le mode portrait dispose d'un détourage précis, même sur des contours complexes comme des cheveux décoiffés, et livre un flou d’arrière-plan naturel. Un filtre estampillé Harcourt est également proposé, avec un rendu inspiré du célèbre studio parisien. Le rendu, un peu artificiel, reste néanmoins fidèle à cette esthétique bien identifiable.
Autonomie L'endurance en poche
Le Honor 400 héberge un accumulateur de 5300 mAh qui bénéficie d'un procédé maison à base de silicium-carbone. Cette technologie octroie une capacité accrue dans un châssis plus fin. Même si la charge sans-fil n’est pas de la partie, le smartphone compense avec une charge filaire rapide (66 W). Avec le bloc de charge adapté (vendu séparément), on passe de 0 à 100 % en 52 min. Et pour les petits coups de pouce à vos écouteurs ou autre appareil, la charge inversée à 5 W est aussi de mise.
Interface & OS
Sous ses airs innocents, le Honor 400 cache un cerveau bien entraîné, fonctionnant avec MagicOS 9.0, l’interface propriétaire basée sur Android 15. L’intelligence artificielle est omniprésente et fait figure d’argument principal pour la marque. Elle traduit, sous-titre, résume, conseille, transcrit ; bref, elle vous assiste pour tout et tout le temps. Il est néanmoins possible de s’en passer si l’on est réfractaire à son utilisation.
Le tout est secondé par Gemini, l’assistant de Google, qui s’invite d’une simple pression longue pour écrire, organiser ou brainstormer à la volée. L'intégration de l'IA n’est pas juste cosmétique : même vos photos en profitent avec une armée d’outils créatifs. Un reflet gênant ? Effacé. Des yeux fermés ? Corrigés. Une photo banale ? Transformée en vidéo animée, en collage ou en portrait studio avec le mode Harcourt du 200 Pro.
Bonus inattendu, mais bienvenu : la détection des deepfakes lors des appels vidéo. L’outil ne changera pas le monde (pas encore), mais il mérite le détour, ne serait-ce que pour éviter un faux date avec Sandra Bullock ou de se faire dépouiller par une version douteuse de Brad Pitt.
Les performances IA sont partagées entre le processeur et le cloud. Une connexion est dès lors requise pour profiter du plein potentiel, mais aussi un peu de confiance dans les politiques de confidentialité. Quelques bloatwares s’incrustent au démarrage, certains un peu envahissants, mais facilement expulsables. Bonne nouvelle, six ans de mises à jour logicielles et de sécurité sont prévus, ce qui place Honor parmi les bons élèves.
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